Pour des raisons éthiques, l'ensemble de la production est conduite en agriculture biologique. Cela signifie qu'aucun pesticide n'est employé. L'ensemble des matières premières (graines, plants, terreau, etc.) sont biologiques. J'accorde également une belle place à la biodiversité en laissant des morceaux de prairie fauchés tardivement, en semant des bandes fleuries, en installant des nichoirs à oiseaux et des perchoirs à rapaces. En plus de pouvoir regarder les papillons et écouter les oiseaux, cela permet une régulation naturelle des ravageurs !

Je cultive selon la méthode dite bio-intensive. Inspirée des jardiniers-maraîchers parisiens du début du siècle dernier, cette méthode a été remise au goût du jour par Elliot Coleman, et plus récemment par Jean-Martin Fortier, célèbre maraîcher québécois.

L'idée du maraîchage bio-intensif, c'est de produire plus sur moins de surface. Pour ce faire, on travaille sans tracteur (qui nécessite de grands espacements entre les cultures), et donc beaucoup à la main ou avec du petit outillage. Il faut également un planning de culture rigoureux : les séries de légumes doivent s'enchaîner au maximum pour que l'espace disponible soit utilisé en continu de janvier à décembre.

Enfin, il faut porter une attention toute particulière au sol, car on lui en demande beaucoup tout au long de la saison. Comme un athlète de haut niveau, il faut une nourriture abondante et adaptée : apports importants de compost, recours aux engrais verts dès que possible.

Pour déranger le moins possible les équilibres biologiques à l'oeuvre sous terre, on ne travaille jamais le sol en profondeur (les vers de terre s'en chargent !). Enfin, le travail en planches permanentes permet de marcher toujours au même endroit. Ainsi, on préserve au maximum la structure du sol dans les zones cultivées !

Crédit photo : GALURET Quentin